Divines Divas

Un arrêt imprévu dans l’Allier. Un détour jusqu’à Moulins et une divine surprise ! La joie de découvrir l’une des plus belles expositions de l’année pour les amateurs d’étoffes, d’opéra, de glamour et de scène.

Maria Callas dans Médée, film de Pasolini, 1972. Photo Mario Tursi.
Maria Callas dans Médée, film de Pasolini, 1972. Photo Mario Tursi.

Le Centre National du Costume de Scène rend hommage à cette figure de prima donna à l’aura magnétique dans l’exposition « Vestiaire de Divas », présentant une centaine de costumes, de bijoux et accessoires.

A la fois le bijou et l’écrin, ces tenues de scène des Divas sont prétextes à magnifier l’apparence. Somptueux tissus, broderies, perles et paillettes, strass, fourrures, plumes et pierres précieuses rivalisent d’éclat. Ces costumes participent à la magie de l’apparition sur scène. Ce sont des « objets sacralisés», touchant à la magie, dotés d’une force suggestive agissant sur le public.

Et le grand mérite de l’exposition est de ne rien enfermer, de ne pas faire taire ces costumes mais au contraire de nous les rendre disponibles, accessibles, si proches qu’il m’a semblé les entendre chanter…

Costume porté par Monserrat Caballé pour Turandot, Opéra de Giacomo Puccini, Opéra Garnier, 1981. Photo CNCS / Pascal François
Costume porté par Monserrat Caballé pour Turandot, Opéra de Giacomo Puccini, Opéra Garnier, 1981. Photo CNCS / Pascal François

Les Divas par ordre alphabétique :

Isabelle Adjani, une Ondine qui n’appartient pas au royaume des humains
June Anderson, « ouvre la marche », peut-on dire, c’est le moins pour « La Fille du régiment »
Marie Bell, monstre sacré par définition
Teresa Berganza, Diva pétrie de charme et de douceur, mais surtout flamboyante
CarmenSarah Bernhardt, immense tragédienne de la fin du XIXe siècle, véritable « monstre sacré » de la scène théâtrale française
Grace Bumbry, grande dame, leçon de Diva et de dignité
Emma Calvé, interprète consacrée du rôle de Carmen au début du XXe siècle
Maria Callas, « la » Diva du XXe siècle, l’archétype du genre, mondialement reconnue, toujours en tête du hit-parade
Régine Crespin, la Diva française, dont le CNCS conserve vêtements, bijoux, costumes personnels
Montserrat Caballé, grande technicienne et femme de coeur
Natalie Dessay, Renée Fleming, Angela Gheorghiu, Jessye Norman, immenses interprètes lyriques…
Christa Ludwig, Diva grande dame dont chaque récital de lieder était aussi un spectacle d’art consommé,
Adelina Patti, dite « la Diva aux millions »
Jane Rhodes, inoubliable Carmen, une fleur de cassis à la bouche
Hortense Schneider, muse et interprète d’Offenbach, créatrice du rôle de « La Grande Duchesse de Gérolstein »
Cécile Sorel, et son célèbre « L’ai-je bien descendu ? »
Kiri Te Kanawa, Kiri Te Kanawa, inoubliable Elvire et tant d’autres fières héroïnes,
Shirley Verrett, Diva conscience pour toutes les Divas…




Et encore :
Edwige Feuillère, impératrice des scènes dramatiques,
Edith Piaf et Dalida, Divas de légende si chères au cœur des publics et dont les refrains firent le tour du monde,
Zizi Jeanmaire, ses belles gambettes et son truc en plumes bien sûr !

« Vestiaire de Divas »

Exposition ouverte jusqu’au  31 décembre 2010

CENTRE NATIONAL DU COSTUME DE SCÈNE
ET DE LA SCÉNOGRAPHIE
Quartier Villars, Route de Montilly, 03000 Moulins.
Tél. 00 33 (0) 4 70 20 76 20
Fax 00 33 (0) 4 70 34 23 04
Tous les renseignements sur  www.cncs.fr

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